De l'ENS Paris-Saclay au corps des Ponts, des Eaux et des Forêts (IPEF)
Félicitations à Marc ALECIAN, lauréat du concours Ingénieurs des Ponts, des Eaux et des Forêts (IPEF) en 2023. Découvrez son parcours à l'ENS Paris-Saclay.
Quel est votre parcours ?
J’ai intégré l’ENS Paris-Saclay en 2018, au sein de le filière Saphire, après une Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles (CPGE) Physique-Chimie. Dès le début, j’ai souhaité m’orienter dans le département de Génie Civil et Environnement, en accord avec mon souhait de travailler sur des problématiques d’aménagement du territoire et de grands projets d’infrastructures. Intégrer le corps des IPEF après mes quatre années de scolarité à l’ENS était pour moi la plus belle manière de réaliser ce souhait. Effectivement, cela m’assurait de travailler pour l’État et de m’investir sur des projets passionnants, tout en étant dans un corps promouvant une forte émulation culturelle et scientifique (le corps des IPEF est sous tutelle du ministère de la Transition écologique et solidaire, ainsi que du ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire).
Après mon master 1 Enveloppe et Construction Durable à l’ENS Paris-Saclay, j’ai intégré le master 2 Transports & Mobilités de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées et de l’École d’urbanisme de Paris. J’ai ainsi approfondi ma connaissance des sujets environnementaux liés aux transports et à l’aménagement du territoire. J’ai ensuite terminé ma scolarité à l’École d’économie de Paris, en me concentrant sur les sujets d’économie des villes, économie de l’énergie, ou encore économie de l’intervention publique. Ce parcours m’a permis d’avoir une vision globale et éclairée de l’aménagement du territoire, en étant toujours au plus proche de la recherche scientifique dans ce domaine.
C’est d’ailleurs de cette manière que j’ai présenté mon parcours au jury du concours du corps des IPEF, et cela leur a apparemment plu puisqu’ils m’ont accordé la première place au concours !
En quoi consiste le concours du corps des ingénieurs des ponts, des eaux et forêts ?
Le concours du corps est donc un concours de la haute fonction publique, recrutant des hauts fonctionnaires appartenant à l'encadrement supérieur et à la direction de l'Etat.
Il consiste en trois épreuves :
- Une sélection sur dossier, comprenant une lettre de motivation, un CV ainsi qu'une "note complémentaire" de plusieurs pages détaillant le projet des candidats ;
- Un écrit en centre d'examen ;
- Un oral au ministère devant une dizaine de personnes.
Quel est l'intérêt de passer le concours ?
Une fois obtenu, le concours nous assure une place au sein du Corps des IPEF, qui est un des grands corps technique de l'Etat. Cela nous engage également pour une durée de huit ans auprès de l'Etat.
En quoi va-t-il vous servir ?
J'ai passé le concours car le Corps m'assure de travailler sur des problématiques de transition énergétique et écologique en mobilisant l'ensemble des compétences acquises pendant ma scolarité à l'ENS, tout en travaillant pour l'intérêt général.
Concrètement nous sommes amenés à travailler dans les services déconcentrés de l'Etat, en administration, ou dans tous les projets dans lesquels l'Etat (et plus particulièrement nos ministères de tutelle) est investi, aussi bien en France qu'à l'étranger (commission européenne notamment).
Le but est d'œuvrer pour l'élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques.
Quels sont vos projets professionnels ?
Actuellement en première année de formation du corps des IPEF, je travaille pour le gouvernement princier de Monaco en maîtrise d’ouvrage publique. Je suis chargé de mission construction durable au sein de la direction des travaux publics. Cette direction est un service du département de l’équipement, de l’environnement et de l’urbanisme, qui est l’équivalent monégasque du ministère français de la transition écologique.
Par la suite, je souhaiterais continuer de m’investir en maîtrise d’ouvrage publique pour l’État français en région parisienne, certainement au sein de l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (APIJ).
Que souhaitez-vous dire aux étudiants qui hésitent à venir à l'ENS Paris-Saclay ?
Je dois beaucoup l’ENS Paris-Saclay, tant sur le plan académique que sur le plan de l’épanouissement personnel. Outre la qualité irréprochable des équipes du Département du Génie Civil et Environnement (DER GCE) et du contenu pédagogique des programmes suivis, j’ai pu m’investir dans des activités passionnantes, aussi bien associatives qu’académiques non directement liées au DER GCE. Ainsi j’ai suivi des cours d’épistémologie des sciences et de sciences et techniques dans l’espace public, au sein du département des sciences humaines et sociales. C’est une ouverture que je recommanderais à tous les normaliens, tant elle est importante pour comprendre le rôle des sciences dans la société, les interactions existantes et à construire, ainsi que notre rôle de futur normalien et normalienne diplômés dans notre pays.
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